Daytona, une claque à la figure de la jeunesse québécoise!
Après tout, qui n'a pas envie d'aller chez nos voisins du Sud pour aller faire la bringue pendant quelques jours, histoire de bien célébrer le Spring Break et prendre une pause du train-train quotidien? Ça me rappelle un peu une des notions d'Éthique et culture religieuse, celle du Sacré (ou ce qui "sort de l'ordinaire"). Daytona beach est donc, d'une façon plutôt... unique, Sacrée pour les jeunes qui vont à la plage pour se payer des petites vacances pas (trop) chères et s'amuser en buvant, fumant et pour profiter de tout ce qu’on raconte sur «l’ouverture des Américains (et SURTOUT des Américaines) ».
C’est donc ce phénomène de migration vers le Sud que le reportage « Daytona » retrace pour nous. Le réalisateur, armé d’une caméra, suit un groupe de jeunes, dans la vingtaine, qui vont « s’amuser » et prendre du bon temps à la plage, histoire de planter leurs jobs et leurs habitudes plates là.
Cependant, tout dans le reportage ne démontre que désolation et saleté, désespoir et fatigue. Les images, à l’image des protagonistes du reportage, sont ternes, grises et vulgaires. Tout est filmé pour nous rendre claustrophobe et même, à la limite, dépressif. Par exemple, deux jeunes, sur le bord d’une fenêtre, fume la canne-au-pot, histoire de bien vivre leurs vacances. Ce ne serait pas si étonnant que cela, si ce n’était que les 4 ou 5 fois dont on nous honore de leurs présences à l’écran, ils sont là, à fumer, en se disant à quel point c’est plate Daytona! Et bien, c’est sûr que ce n’est pas en restant là que tu vas te « pogner un beau bébé », comme le dirait le Gros qui veut seulement faire du sôcial avec les jolies Américaines. Il y a aussi le gros-bras qui ne parle pas l’anglais qui se fait pratiquement violer par des natifs de la place à cause de son manque apparent d’intellect, sans parler de la fille qui nous a tous étonné de par sa supériorité dans le très noble art du « frenchage d’autre fille ».
Ces jeunes, loin d’être l’image de la jeunesse québécoise, en est sa caricature. Des jeunes désœuvrés et déçus de la vie qui ne cherchent qu’à retrouver un peu de Sacré dans leur vie, drôlement dépourvue. Franchement, j’espère qu’ils l’ont trouvé sur les plages (franchement dépravées) de cette petite ville de Floride, mais j’en doute fermement.
Gabrielle Lacasse